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Camp de Miellin (Haute-Saône, près de Belfort)
12 octobre 2015

Camp de Miellin : pour ne pas oublier – Article de Jean-Pierre Dazelle de la Nouvelle République (12/10/2015)

Miellin ? Peu de Tourangeaux connaissent le nom de ce village de Haute-Saône qui abrita au début de la dernière guerre un camp de réfugiés espagnols. Dans une période où il est beaucoup question de réfugiés il n'est pas inutile de rappeler l'histoire de ce camp.
Dès le début de 1939, de nombreux Républicains espagnols fuient leur pays. Passé la frontière française, les hommes se retrouveront parqués par la police dans des camps sur les côtes du Languedoc-Roussillon. Les femmes, leurs enfants et des invalides sont séparés des hommes, ils seront répartis un peu partout dans les campagnes à travers la France, là où ils peuvent être utiles. Un millier échoue en Haute-Saône, relativement bien accueilli par la population locale.

A la suite de la déclaration de la guerre avec l'Allemagne en septembre 39, le gouvernement français retira les réfugiés des villages qui les avaient recueillis, pour les interner dans des camps existants ou en créant de nouveaux centres comme celui installé dans une ancienne usine de tissage à Miellin. Là, jusqu'en décembre 1941, environ 600 réfugiés espagnols, dont plus de la moitié sont des enfants, vont survivre dans des conditions rendues précaires en raison des conditions d'hygiène, d'un hiver 1940 très rude et d'une distribution de nourriture très aléatoire.

Une Amicale a été créée en 2010 ; le 25 septembre 2011, une stèle érigée en hommage à ces centaines de femmes, enfants et invalides du camp de Miellin, a été inaugurée par Éric Freysselinard, alors préfet de Haute-Saône. Dimanche dernier, les membres de l'Amicale du Camp de Miellin se sont retrouvés au restaurant Le Faisan à Saint-Avertin pour participer à leur assemblée générale. Venus du Luxembourg, de Gap, de Soustons, de Haute-Saône ou d'ailleurs, ils ont pu faire connaissance avec Floréal, un réfugié retrouvé en début d'année grâce aux réseaux mis en place par l'Amicale. Floreal avait un an lorsqu'il est arrivé au camp.

De nos jours il reste peu de survivants parmi les adultes internés au camp de Miellin ; parmi eux, Rosa, la tante du trésorier de l'Amicale, vit à la maison de retraite de Luynes, elle a reçu samedi la visite d'Aurélia Freire-Moya, la présidente, une rescapée du camp à la mémoire intacte qui n'avait que neuf ans en 1940.

groupeNR

Après la remise de la médaille de la Républica española à Floréal De Bustos par la présidente (au centre), les membres de l'Amicale ont entonné El paso del Ebro.

Lien sur Internet : http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2015/10/12/Camp-de-Miellin-pour-ne-pas-oublier-2497020

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