Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Camp de Miellin (Haute-Saône, près de Belfort)
5 février 2012

Témoignage d'une sœur, fille de réfugiée du Camp de Miellin aux lycéens de Lure

Pour ceux qui souhaitent entendre, lire, découvrir le témoignage de Carmen Gordillo (une de nos amis) - voir notre information du jeudi 2 février dernier

1. Sur Youtube :
1ère partie : http://www.youtube.com/watch?v=7r4QXz175GE
2ème partie : http://www.youtube.com/watch?v=x46KY3h3B8I&feature=related
3ème partie : http://www.youtube.com/watch?v=_RFDN2sAWyk&feature=related
4ème partie : http://www.youtube.com/watch?v=OMRFI7qgGI0&feature=related
5ème partie : http://www.youtube.com/watch?v=5iKb5eNM2Ow&feature=related
6ème partie : http://www.youtube.com/watch?v=CAfEUhBa4jc
7ème partie : http://www.youtube.com/watch?v=B0hi8KV3RgE&feature=related   

 

 

2. Sur le site du Rectorat de Besançon :
Merci à Valérie Poirier, professeur d'espagnol du Lycée de Lure, qui a invité l'Amicale et qui relayé l'information sur le site du Rectorat http://www.ac-besancon.fr/spip.php?article3511&var_recherche=miellin#3511

La guerre civile espagnole racontée aux lycéens

Deux enfants de Républicains espagnols internés au camp de Miellin (Haute-Saône) interviennent au lycée Georges Colomb de Lure

Rendre plus concrète cette guerre étudiée en première

Le 31 janvier, Carmen Gordillo et son frère André Ruiz, ont rencontré des lycéens de seconde et de première, afin de leur raconter l’histoire de leurs parents, tous deux Républicains espagnols, qui durent quitter précipitamment l’Espagne où la victoire des troupes du Général Franco contre la République était imminente.

Les élèves ont écouté avec attention et intérêt Carmen et André évoquer le destin de leurs parents qui, avec leur petit garçon âgé d’un an à peine, arrivèrent en France par la petite commune du Perthus, au cours du cruel hiver 39, tout comme le firent 500 000 autres Espagnols.
Devant un tel afflux d’hommes, de femmes, d’enfants et de vieillards, les autorités françaises de l’époque construisirent à la hâte des camps sur les plages du Roussillon. Les réfugiés y luttèrent contre le froid, le manque d’hygiène, la faim et la dysenterie qui coûta la vie à près de 15 000 personnes.

Par la suite, les parents de Carmen et d’André furent séparés puis, grâce à la Croix Rouge, se retrouvèrent à Miellin, village situé à 30 km environ de Lure, où un camp d’internement avait été ouvert.
Les lycéens ont posé de nombreuses questions à Carmen et à André au sujet de ce camp, dont ils ignoraient l’existence.
Cette rencontre leur a permis de réfléchir à la manière dont se transmettent les événements historiques à travers les générations. 

 

3. Sur le site du Lycée Georges Colomb

La conférence en vidéo, la conférence en photo, le lien vers la page wikipedia relative à la guerre d'espagne, les retombées presse.

http://missiontice.ac-besancon.fr/lycee-georges-colomb/international/miellin/index.htm

Le 31 Janvier 2012, Mme Carmen Gordillo et son frère, M. André Ruiz, sont venus rencontrer des lycéens de 2nde et de 1ère afin de leur parler de leur histoire familiale : leurs parents était des Républicains espagnols.
Le 18 Juillet 1936, des généraux, hostiles à la IIème République qui avait été élue démocratiquement le 14 Avril 1931, organisèrent un soulèvement. C'était le 18 Juillet 1936.
Pour l'Espagne, ce fut le début d'une lutte fratricide qui allait durer pendant presque 3 ans.
Les parents de Carmen et d'André étaient des Républicains ; ils vivaient près de Lérida, en Catalogne. Ils furent dénoncés aux autorités franquistes par une tante et durent fuir précipitamment leur pays avec leur petit garçon âgé d'un an et demi à peine.
Comme près de 500.000 autres Espagnols le firent durant le cruel hiver 39, les parents de Carmen et d'André gagnèrent la France en traversant le village du Perthus.
Devant une telle marée humaine, les autorités françaises de l'époque construisirent à la hâte des camps d'internement sur les plages du Roussillon ; les parents de Carmen et d'André furent, eux, envoyés au camp d'Argelès puis furent séparés.
La Croix-Rouge leur permit de se retrouver dans le Camp de Miellin, commune située à 30 km de Lure.

 

4. Dans l'édition du Pays du 5 février 2012

http://www.lepays.fr/haute-saone/2012/02/04/la-vie-des-refugies-espagnols-de-miellin-racontee-aux-lyceens

Lure La vie des réfugiés espagnols de Miellin racontée aux lycéens

le 05/02/2012 à 05:00 par Gérard Faivre

Carmen Gordillo, au centre entourée de son frère, à g, de Valèrie Poirier, professeur à d a beaucoup intéressé les élèves dont Camille Viney et Juliette Marsot.  Photo Gerard Faivre

carmen-gordillo-au-centre-entouree-de-son-frere-a-g-de-valerie-poirier-professeur-a-d-a-beaucoupCarmen Gordillo, fille de réfugiés républicains espagnols, membre de l’Amicale du camp de Miellin, a conté aux élèves du lycée Colomb à Lure, l’histoire de sa famille qui s’est déroulée en partie dans ce camp.

Professeur d’espagnol au Colomb, Valérie Poirier a su convaincre Carmen Gordillo, de raconter l’histoire de sa famille à des élèves de seconde et première, très motivés, à l’image de Camille Viney et Juliette Marsot qui préparent leurs travaux pratiques encadrés pour le bac qui s’annonce.

En des mots très simples mais émouvants, sans s’entourer de précautions inutiles, sans travestir la vérité, la conférencière a captivé son auditoire et a volontiers répondu à nombre d’interrogations qui trottaient dans les têtes des élèves.

« Y avait-il des barbelés ? », a demandé l’un d’entre eux. « Oui », a répondu l’intervenante. « Pouvait-on sortir ? » se demandait un autre. Réponse : « Non ». Et les élèves d’enchaîner : « Les habitants venaient-ils voir les prisonniers ? » Quelques-uns seulement ont-ils appris. « Avez-vous revu la tante qui a dénoncé votre père en Espagne ? » lançait un lycéen. « Non ». Ou encore : « Avez-vous encore de la famille là-bas ? » « Oui sans doute ».

Les lycéens ont ainsi pu se faire une idée de la vie à Miellin, village haut-saônois près de Servance, qui, à l’instar de nombreux autres lieux français en 1939 est devenu « centre d’accueil des réfugiés espagnols », un qualificatif bien pudique au regard de ce que ces déracinés ont subi. 600 républicains espagnols, femmes, enfants et vieillards y ont séjourné dans des conditions atroces de septembre 1939 à décembre 1941. Une stèle inaugurée le 25 septembre 2011 a rappelé ce passé douloureux.

Guerre civile

De juillet 1936 à avril 1939, nationalistes et républicains espagnols s’affrontent. Élus démocratiquement, les républicains doivent faire face à un soulèvement militaire et civil préparé par les nationalistes qui finalement sont vainqueurs et portent au pouvoir un dictateur, Franco. L’exil est alors de plus en plus choisi par les Ibères qui fuient les affrontements. En 1939 tout s’accélère avec la défaite des républicains. 500 000 franchissent les Pyrénées et sont dispersés dans le Sud ouest, le Massif central et à Marseille notamment. Débordé par un tel afflux, le gouvernement français crée des camps dépourvus de tout et il sépare les familles, les hommes qui peuvent travailler dans un endroit et les « inactifs », femmes, enfants et vieillards dans un autre.

Après un accueil dans certaines familles, les réfugiés espagnols sont vite regroupés dans des camps entourés de barbelés, dépourvus de sanitaires, de couchage et de nourriture décents.

C’était la vie de la maman de Carmen Gordillo qui a, pour la première fois, témoigné des heures douloureuses vécues par sa mère et par son frère aîné à Miellin.

le 05/02/2012 à 05:00 par Gérard Faivre

Publicité
Commentaires
Publicité